SigiDoc ID: ―
Description physique
- Type d'empreinte
- Empreinte originale
- Matériau
- Plomb
- Forme
- Ronde
- Dimensions (mm)
- Diam. 29
- Poids (g)
- 19,2
- Orient. du canal (cadran)
- 12-6
- Axe (cadran)
- ―
- Orient. de la surfrappe (cadran)
- ―
- Exécution
- Frappé
- Contremarque
- ―
- Conservation
- Petites échancrures aux orifices du canal ; revers oblitéré en deux points.
Datation
- Date
- XIe s. (troisième quart)
- Date explicite
- ―
- Critères de datation
- Épigraphie, Titulature
- Date alternative
- ―
Historique
- Catégorie
- Administration provinciale
- Émetteur
- Apelgaripès Chasanios
Milieu: Militaire
Genre: Masculin - Lieu d'émission
- ―
- Lieu de découverte
- Asie Mineure (Turquie occidentale)
- Date de découverte
- ―
- Circonstances de découverte
- ―
- Localisation actuelle
- Izmir (Turquie)
- Institution et département
- ―
- Collection et inventaire
- 3048
- Acquisition
- ―
- Localisations précédentes
- ―
- Observations modernes
- ―
Avers
- Langue(s)
- Grec
- Conception du champ
- Iconographie avec légende en colonnes
- Dimensions du champ
- Diam. 29
- Matrice
- ―
- Iconographie
- Saint Théodore nimbé, de face, en pied, dans une représentation inhabituelle de ses attributs militaires. Sous la chlamyde, la cuirasse forme un triangle couvrant les épaules jusqu’à la taille ; la main gauche, levée à hauteur des oreilles, tient une longue lance dont la pointe est posée au sol, tandis que la main droite brandit le bouclier rond derrière lequel est dressée l’épée, en position d’apparat, non de combat.
- Décoration
- Cercle de perles
- Épigraphie
- ―
Revers
- Langue(s)
- Grec
- Conception du champ
- Légende linéaire sur 7 lignes
- Dimensions du champ
- Diam. 29
- Matrice
- ―
- Iconographie
- ―
- Décoration
- ―
- Épigraphie
- ―
Édition
Légende et Traduction
Ὁ ἅγιος Θεόδωρος / + Θεοτόκε βοήθει Ἀπελγαρίπῃ πατρικίῳ στρατηλάτῃ ? στρατηγῷ Ταρσοῦ καὶ Σ...δε τῷ Χασανίῳ.
Saint Théodore. Théotokos aide Apelgaripès Chasanios, patrice, stratèlatès, stratège de Tarse et ....
Bibliographie
- Édition(s)
- Cheynet, coll. Tatış, 157-159
- Parallèle(s)
- Aucun parallèle connu
- Bibliographie additionnelle
- Aucune autre mention
Commentaire
La lecture du sceau est difficile, car les lacunes sont assez importantes, en dépit de la qualité de la pièce. Le sigillant se place sous la protection de la Vierge, mais représente au droit saint Théodore. C’est un stratège de Tarse, et sans doute aussi d’une ou deux villes supplémentaires. La première lettre, S, peut laisser penser à Séleucie, voisine géographiquement, mais dont aucun texte ne nous dit qu’Apelgaripès l’ai jamais eue sous son autorité. Cette hypothèse laisse de plus inemployées deux lettres : DE. Tarse, centre un temps d’un émirat arabe, ville puissamment fortifi ée, avait été reconquise par les Byzantins en 965 et resta sous leur domination jusqu’en 1085, lorsqu’elle fut prise par le Seldjoukide de Nicée, Suleyman[1]. W. Seibt et Al. Wassiliou-Seibt, à qui j’ai envoyé la photographie du sceau, m’ont offert des suggestions pour lesquelles je les remercie vivement. Malgré tout, la lecture de la troisième ligne de la légende reste problématique. On est tenté par une lecture patrice, stratèlate et stratège, hypothèse qui justifie la présence d’un signe d’abréviation sur les premières lettres de la troisième ligne. La difficulté réside dans la combinaison inédite des deux titres militaires, l’un, celui de stratèlate, relevant des tagmata et l’autre, stratège, plutôt des thémata. On attendrait plutôt une invocation, telle que « la Vierge aide Apelgaripès avec le concours du Stratèlate », c’est-à-dire le saint Théodore figuré au droit du sceau. Mais le sceau d’Hervé Phrangopoulos (3.43) montre que dans ces décennies de trouble les normes administratives ne sont peut-être plus systématiquement respectées. Cependant, la fin de la troisième ligne n’est pas d’une lecture aisée, notamment pour les dernières lettres du mot stratèlatès. W. Seibt doute de cette lecture et propose magistre, suivi d’une autre dignité ou fonction, difficile à déterminer. Le signe d’abréviation du début de la ligne marquerait la réticence du graveur à mettre des A, comme dans le mot stratège à la quatrième ligne. Une autre conjecture, proposée par Alexandra Wassiliou-Seibt concerne le second lieu de commandement du stratège, pour lequel ma seule lecture assurée est celle de la lettre initiale, la suivante étant fortement écrasée. Le volume de la TIB sur la Cilicie et l’Isaurie signale une forteresse, pas très éloignée de Sis, connue sous le nom Süphandere[2], qui pourrait avoir la forme byzantine, Σουφανδέ. C’est une hypothèse très ingénieuse, mais il faudrait une confirmation de l’existence de ce petit thème, associé à celui, beaucoup plus vaste, de Tarse. En définitive, cette magnifique bulle n’offrira toutes ses précieuses informations qu’en présence d’un nouvel exemplaire qui en complétera les lacunes. Deux personnages contemporains au nom proche sont connus, qui ont exercé des commandements dans cette région, Apelgaripès et Apnelgaripès. Leurs sceaux, connus en plusieurs exemplaires, se distinguent clairement par le choix du saint militaire qui illustre leurs bulles. Apnelgaripès s’est placé sous la protection de saint Georges, alors que Apelgaripès a préféré saint Théodore. Pour la première fois, notre bulle donne une information supplémentaire, le second nom du sigillant, Chasanios, et permet de l’identifier avec précision. Il s’agit d’un Artzrouni qui, sous Michel VII, avait été placé à la tête des villes ciliciennes, Tarse, Mamistra. Ses rapports avec un autre Arménien passé au service des Byzantins, Kakikios d’Ani, étaient difficiles, même si un mariage entre David, fils de Kakikios, et une fille d’Apelgharib, aurait dû les rapprocher[3]. Le sceau est antérieur à 1078, date de la mort du personnage. On connaît le sceau d’un Apelgariphès, anthypatos, vestès et stratège de Séleucie, illustré par une représentation de Grégoire « archevêque de la Grande Arménie ». Il ne faut pas le confondre avec notre sigillant, car le stratège de Séleucie était un Bahlavouni, neveu de Grégoire Magistros[4]. Notre Apelgaripès, fils de Hasan, appartenait à une branche cadette des Artzrouni.
Notes
[1] Hellenkemper –Hild, Kilikien-Isaurien, p. 431-432.
[2] Ibid., p. 420-421.
[3] G. Dédéyan, Les Arméniens entre Grecs, Musulmans et Croisés. Etude sur les pouvoirs arméniens dans le Proche-Orient méditerranéen (1068-1150). 2 vol., Lisbonne 2003, p. 289, 297.
[4] W. Seibt, Ἀρσακίδης /Aršakuni – Armenische Aristokraten in byzantinischen Diensten, in ΑΝΔΡΙΑΣ. Herbert Hunger zum 80. Geburtstag, JÖB 44, 1994, p. 352-353..