SigiDoc ID: ―
Description physique
- Type d'empreinte
- Empreinte originale
- Matériau
- Plomb
- Forme
- Ronde
- Dimensions (mm)
- Diam. 19
- Poids (g)
- 11,55
- Orient. du canal (cadran)
- 12-6
- Axe (cadran)
- ―
- Orient. de la surfrappe (cadran)
- ―
- Exécution
- Frappé
- Contremarque
- ―
- Conservation
- Nettement échancré à l’orifice supérieur du canal ; flan trop petit ; décentré vers la droite à l’avers
Datation
- Date
- XIe siècle (fin)-XIIe siècle (début)
- Date explicite
- ―
- Critères de datation
- Épigraphie, Prosopographie
- Date alternative
- ―
Historique
- Catégorie
- Privée
- Émetteur
- Basile Tzikandilès
Milieu: Civil
Genre: Masculin - Lieu d'émission
- ―
- Lieu de découverte
- ―
- Date de découverte
- ―
- Circonstances de découverte
- ―
- Localisation actuelle
- Izmir (Turquie)
- Institution et département
- ―
- Collection et inventaire
- 2802
- Acquisition
- ―
- Localisations précédentes
- ―
- Observations modernes
- ―
Avers
- Langue(s)
- Grec
- Conception du champ
- Iconographie avec légende en colonnes
- Dimensions du champ
- Diam. 22
- Matrice
- ―
- Iconographie
- Vierge à mi-corps, de face, orante, le médaillon posé sur la poitrine.
- Décoration
- Cercle de grènetis
- Épigraphie
- ―
Revers
- Langue(s)
- Grec
- Conception du champ
- Légende linéaire sur 4 lignes
- Dimensions du champ
- Diam. 22
- Matrice
- ―
- Iconographie
- ―
- Décoration
- ―
- Épigraphie
- ―
Édition
Légende et Traduction
Μήτηρ Θεοῦ. / Σφράγισμα Βασιλείου τοῦ Τζικανδίλη.
Mère de Dieu. Sceau de Basile Tzikandilès.
Bibliographie
- Édition(s)
- Cheynet, coll. Tatış, 328-329
- Parallèle(s)
- Aucun parallèle connu
- Bibliographie additionnelle
- Aucune autre mention
Commentaire
La lecture Σφρα[γ(ὶς)] Βασιλείου ne peut être exclue si Βασιλείου est compté pour cinq pieds. Les Tzikandèlai (ou Tzykandèlai) furent des offi ciers très actifs sous les Comnènes, mais les premiers d’entre eux sont connus dès le XIe siècle. Denis fut successivement patrice, vestarque, proèdre dans la seconde moitié du siècle, selon trois sceaux inédits à l’effi gie de saint Dèmètrios[1]. Un contemporain se distinguait par un prénom rare, Isauros. Il fut successivement vestarque, magistre[2] et proèdre[3]. Un troisième contemporain, Léon, fut proèdre et stratège puis duc des Cibyrrhéotes[4]. D’une génération plus jeune, Grègoras ou Grégoire et Nicéphore sont attestés par des bulles inédites[5]. Un autre Léon, plus jeune que le stratège des Cibyrrhéotes, fut curopalate au début du XIIe siècle et illustra l’avers de son sceau par un buste de saint Georges Diasoritès[6]. Est-ce lui qui est l’objet d’une épitaphe de Théodore Prodrome[7] ? Sous Manuel la lignée connut son apogée avec Basile et Goudélios qui entrèrent dans la parenté impériale[8]. On peut se demander si les Tzikandèlai n’étaient pas issus de la partie balkanique de l’Empire, pour peu que l’origine de leur nom soit bien latine[9], car l’un d’eux appréciait saint Dèmètrios et le sceau d’Isauros – nom d’un saint martyrisé à Apollonia de Macédoine et peut-être patron de la métropole, Dyrrachion – fut découvert à Skopje. Mais ensuite ils acquirent probablement des intérêts en Asie Mineure, ce qui explique l’engagement de Basile et Goudélios contre les Perses. Saint Georges Diasoritès est en effet lié à Pirgion, l’ancienne Dios Hiéron[10]. Le sceau d’un Goudélios Tzikandèlès est conservé au musée d’Afyon[11]. De plus, le monastère de Lembos acquit un champ dit de Tzykandélès, situé à l’intérieur du kastron de Smyrne[12]. Enfin beaucoup de sceaux de la collection Tatış proviennent de la région d’Izmir, ce qui est un indice supplémentaire, moins assuré pour ce degré de précision, mais sûrement anatolien. Ce serait un exemple d’une famille qui aurait fait le chemin inverse de nombreuses familles anatoliennes chassées par les Turcs : elle serait passée d’Occident en Anatolie au moment de la reconquête du début du XIIe siècle.
Notes
[1] DO 58.106.2423 ; DO 47.2. 1333 et 1332.
[2] Sceaux DO 55.1.3375 et DO 47.2.1334.
[3] Son sceau a été découvert dans la forteresse de Skopje (R. Mihajlovski, A Collection of Medieval Seals from the Fortress Kale in Skopje, excavated between 2007 and 2012, Byz. 86, 2016, no 44, p. 296-297).
[4] J.-Cl. Cheynet, Du stratège de thème au duc : chronologie de l’évolution au cours du XIe siècle, Travaux et Mémoires 9, 1985, p. 190. Le sceau du stratège est au Barber Institute (no 34) et est illustré par un buste de la Vierge. Je remercie Eurydice Georganteli pour les photos de cette collection. Sa carrière a été évoquée par P. Odorico (Poésies à la marge, réflexions personnelles ? Quelques observations sur les poésies du Parisinus graecus 1711, in Poetry and its Contexts in Eleventh-century Byzantium, éd. Fl. Bernard et K. Demoen, Farnham Burlington VT 2012, p. 207-224), qui reprend les conclusions auxquelles j’étais, moi-même, parvenu [J.-Cl. Cheynet, La résistance aux Turcs en Asie Mineure entre Mantzikert et la Première Croisade, EYΨYXIA. Mélanges offerts à Hélène Ahrweiler (Byzantina Sorbonensia 16) Paris 1998, p.140, n. 51].
[5] Fogg 1996 et DO 55.1.3376.
[6] Sceau inédit du musée d’Ankara, inv. 119-2-85. Au droit buste de saint Georges et de part et d’autre de l’effigie, l’inscription ø|G9E|9V|R – O|DI|ASO|RIT2 Au revers, légende sur cinq lignes : -+-|SFRAGIS|LEONT2Kw|ROPALATw|TwTZIKAN|DU.H.
[7] Theodoros Prodromos, Historische Gedichte, éd. W. Hörandner (Wiener Byzantinistische Studien XI), Vienne 1974, poésie no LXV, p. 501-502.
[8] Voir les commentaires les plus récents de Al.-K. Wassiliou, Metrische Legenden, I, nos 62 (Goudélès Tzikandèlès) et 934 (Théophane) ; II, nos 2050 (un autre Goudélès Tzikandèlès) et 2615 (Michel Tzikandèlès Chamaidrakôn).
[9] E. Trapp, Die Etymologie des Namens Tzikandele, JÖB 22, 1973, p. 233.
[10] Al.-K. Wassiliou, Ὁ ἅγιος Γεώργιος ὁ Διασορίτης auf Siegeln. Ein Beitrag zur Frühgeschichte des Laskariden, Byzantinische Zeitschrift 90, 1997 (2), p. 416-424 et pl. III.
[11] Bulgurlu – Ilaslı, Afyon, no 28, p. 147. La bulle date de la fin du XIe siècle.
[12] F. Miklosich – I. Müller, Acta et Diplomata Graeca medii aevi sacra et profana, I-VI, Vienne 1871, p. 9.