SigiDoc ID: ―
Description physique
- Type d'empreinte
- Empreinte originale
- Matériau
- Plomb
- Forme
- Ronde
- Dimensions (mm)
- Diam. 32
- Poids (g)
- 24,27
- Orient. du canal (cadran)
- 12-6
- Axe (cadran)
- ―
- Orient. de la surfrappe (cadran)
- ―
- Exécution
- Frappé
- Contremarque
- ―
- Conservation
- A peine échancré aux orifices du canal ; largement usé et oxydé au droit.
Datation
- Date
- 1071-1074
- Date explicite
- ―
- Critères de datation
- Épigraphie
- Date alternative
- ―
Historique
- Catégorie
- Administration provinciale
- Émetteur
- Hervé Phrangopoulos
Milieu: Militaire
Genre: Masculin - Lieu d'émission
- ―
- Lieu de découverte
- ―
- Date de découverte
- ―
- Circonstances de découverte
- ―
- Localisation actuelle
- Izmir (Turquie)
- Institution et département
- ―
- Collection et inventaire
- 2737
- Acquisition
- ―
- Localisations précédentes
- ―
- Observations modernes
- ―
Avers
- Langue(s)
- Grec
- Conception du champ
- Légende linéaire sur 5 lignes
- Dimensions du champ
- Diam. 32
- Matrice
- ―
- Iconographie
- ―
- Décoration
- Bordure de grènetis ; première ligne cantonnée à deux perles
- Épigraphie
- ―
Revers
- Langue(s)
- Grec
- Conception du champ
- Légende linéaire sur 5 lignes
- Dimensions du champ
- Diam. 32
- Matrice
- ―
- Iconographie
- ―
- Décoration
- Bordure de grènetis ; première ligne cantonnée à trois perles
- Épigraphie
- ―
Édition
Légende et Traduction
Κύριε βοήθη Ἐρεβίῳ προέδρο στρατιλάτῃ δούκ / -ι ὑπερέχοντι ἀκαιφάλης τῆς Ἀνατωλεῖς το Φραγγοπώλῳ.
Seigneur aide Hervé Phrangopoulos, proèdre, stratèlate, duc en Orient.
Bibliographie
- Édition(s)
- Cheynet, coll. Tatış, 151-152
- Parallèle(s)
- Aucun parallèle connu
- Bibliographie additionnelle
- Aucune autre mention
Commentaire
L’orthographe de la légende est très phonétique, mais le texte est sophistiqué. Ma reconstitution de la légende diffère légèrement de celle de Werner Seibt, car l’exemplaire présenté ici est dans une condition un peu meilleure. Ma restitution n’est pas assurée, car elle présente une difficulté pour la lecture δουκί, le mot étant réparti sur les deux faces. De plus, la combinaison stratèlatès et duc n’est pas connue par ailleurs, mais les traces de lettres n’offrent pas d’alternative et, en dépit de l’usure à la base de la bulle, il ne semble pas y avoir de place pour une sixième ligne de légende sur l’une et l’autre face. Compte tenu du fait que le verbe ὑπερέχω se construit avec le génitif, il faudrait traduire ainsi la légende : « Que le Seigneur aide Hervé, proèdre, stratèlate, duc et lui qui a autorité sur l’Orient dépourvu de chef, le Phrangopoule. » Hervé le Phrangopoule, comme l’appellent les sources narratives, fut l’un des principaux chefs latins durant le troisième quart du XIe siècle. Werner Seibt, qui donne toutes les références, a reconstitué sa carrière, notamment à l’aide de plusieurs sceaux de cet officier. Sous Michel VI, il demandait à être promu magistre ce qui lui fut refusé par cet empereur, mais accordé sans doute par son successeur, Isaac Comnène. En 1062/1063, il fit campagne contre Amida, laissant son collègue Dabatènos se faire tuer, puis il aurait vaincu un émir turc près d’Erzerum, avant d’être rappelé et puni par Constantin X Doukas. Notre sceau, à la légende très étonnante, lui donne le titre de proèdre, ce qui assure qu’un empereur avait accordé à Hervé une nouvelle promotion, mais il est difficile de déterminer quel était cet empereur : peut-être futce Constantin X pour récompenser Hervé de sa victoire à Amida, avant d’être informé de son rôle trouble vis-à-vis de Dabatènos, ou bien un souverain postérieur. Le sort d’Hervé à la fin de sa carrière est en effet incertain. Werner Seibt considère que l’absence de localisation dans cette Anatolie qualifiée d’acéphale manifeste la désorganisation de l’Asie Mineure après la défaite de Mantzikert en 1071. Les sources narratives ne mentionnent plus Hervé à une date si tardive et les chefs latins de premier plan s’appellent alors Robert Crispin et surtout Roussel de Bailleul. S’agit-il d’une bulle officiellement reconnue par les autorités impériales, peut-être émise à l’occasion de la rébellion d’un autre Normand, Roussel de Bailleul, dans les Arméniaques, ou d’un sceau fabriqué par le sigillant de sa propre initiative ? Il faut noter qu’il s’intitule encore stratèlate d’Orient, fonction qu’il exerçait déjà quand il était magistre, et peut-être dès 1050. Ce second exemplaire de cette bulle à l’étrange formule ne permet pas de lever toutes les incertitudes.